Chez Madame Oleson : une leçon de branding

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Applaudir le passage du pain perdu, sur le générique de La Petite Maison dans la Prairie… On a pris une claque de branding chez « Madame Oleson ».

« On », c’est moi, Brandon, et ma petite famille. A Genappe, on ouvre la porte du restaurant « Chez Madame Oleson » et une incroyable odeur se dégage immédiatement. On croise des photos de la série La Petite Maison dans la Prairie. On s’installe, accueillis par de nombreux sourires.

Un concept clair

La fondatrice de l’établissement vient nous expliquer le concept. Elle a combiné ses passions : La Petite Maison dans la Prairie, le partage et la restauration. Ce midi, c’est « brunch lunch » : un beau gros buffet avec de quoi petit-déjeuner et/ou dîner, avec, déjà, un peu de dessert.

L’assiette de mon beau-frère (ne jugez pas).

« Gardez de la place pour le dessert, notre célèbre pain perdu… Quand je passerai avec le pain perdu dans les deux salles, sur le générique de la série, la salle qui applaudira le plus fort pourra se servir en premier. » Le ton est donné. Le buffet est top, varié, très bon. L’ambiance du lieu est propice à l’échange : on s’aide pour se servir, on se sourit malgré le petit manque d’espace autour du buffet.

Le pain perdu arrive, c’est standing ovation. On partage la passion de la restauratrice. C’est drôle, c’est prenant, c’est marquant.

Le secret du pain perdu, en image.

Pourquoi c’est une masterclass ?

Dans l’horeca, je dirais qu’il y a deux essentiels :

  1. Attirer le client une première fois
  2. Qu’il aime ce qu’il consomme

Et on se dit que ça peut être suffisant et qu’il reviendra. Mais Chez Madame Oleson, on assiste presque à une masterclass de branding. On vit une vraie expérience.

Son “pourquoi” : la passion de la restauration… et de la Petite Maison dans la Prairie. On le comprend, on le sent.

Son “quoi” : un restaurant ? Non, une « épicerie et table gourmande ». C’est son concept, précis.

Son “comment” : le lieu, les explications de la restauratrice, les applaudissements du pain perdu…

Cet établissement a-t-il besoin de publicité ?

A l’heure où attirer l’attention du public et « faire bouger » les cibles est de plus en plus compliqué, « Chez Madame Oleson » et l’expérience proposée doivent inspirer ceux qui sont ou se lancent dans l’horeca ! Mais tout n’est pas parfait. Au niveau du marketing, une idée m’a sauté aux yeux.

J’ai eu envie d’y retourner avant même de sortir du restaurant. J’ai cru sentir l’odeur du pain perdu pendant des jours… Mais progressivement, le souvenir s’estompe, l’envie est moins forte. Cette envie peut être maintenue, travaillée, via les nombreux canaux de communication à notre disposition. Mais après mon passage au restaurant, rien ne m’a donné envie d’intégrer la communauté de Chez Madame Oleson sur les réseaux sociaux.

Potentiellement plus efficace qu’une communication sur les réseaux sociaux, ce restaurant pourrait faire un travail de collecte de mails et pousser, habilement, les clients à réserver leur prochaine venue peu de temps après leur première fois. En jouant sur le fait que le restaurant soit déjà rempli des semaines à l’avance.

Auto-critique de l’idée : les techniques de marketing doivent coller au branding. Dans ce cas-ci, pour caricaturer, on ne peut pas faire entrer les clients dans une bulle de bienveillance, positivité, … et être agressif dans un mail qui t’incite à une nouvelle réservation, à ta sortie du restaurant. Il faut être patient et habile.

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Brandon Lattuca

Cogérant et cofondateur de Line Up Team. Manager communication et stratégie. Les articles de blog me rappellent mon court passé de journaliste !

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